• Eh bien, petite déception... La chirurgienne de la gastroplastie m’avait donné rendez-vous uniquement pour savoir si je voulais subir la lipectomie (abdominoplastie) avant la gastroplastie... Je lui ai dit qu'il y avait une liste d'attente de 2 ans pour la lipectomie. Je ne pouvais donc pas la subir avant. Car tout serait trop retardé et j’attends depuis assez longtemps… 

    De toute façon, entre vous et moi,  c’est vrai que ce n’est pas la fin du monde d’attendre pour la lipectomie. Cela va me permettre de perdre tout mon surplus de poids avant. J’espère juste ne pas avoir le ventre qui va descendre encore plus bas…

     Il semblerait que je serais bientôt opérer pour la sleeve mais la chirurgienne ne peut dire encore à quel moment. Il faut dire que les deux chirurgiennes se pratiquent avec les gens qui un IMC moins élevé, c’est pour cela que mon opération retarde. J'en serais avisée 4 à 6 semaines d’avance... De plus, puisque j'ai repris des livres cet été à cause d'un nouveau médicament, j'aurais pu être placée à la fin de la liste d'attente mais vu que depuis 5 ans que je suis en perte de poids, ils n'en tiendront pas compte (pour cette fois-ci mais je dois me maintenir pour mon prochain rendez-vous).

     

    J’ai vraiment hâte que tout cela soit terminé.


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  • Aujourd'hui, lundi 16 septembre, je me suis levée toute excitée et heureuse. J’ai rendez-vous avec le chirurgien pour la lipectomie abdominale. J’ai hâte d’entendre ce qu’il va me dire pour l’opération. J’imagine qu’il va me faire passer les tests préopératoires et que dans quelques mois, je me ferais opérer. J’arrive comme prévu à mon rendez-vous à 9 heures pile. J’ai trouvé rapidement un terrain de stationnement. Je monte les escaliers du c entre hospitalier pour me rendre à la salle d’attente du centre chirurgical. Elle est bondée de monde.  Une dame se plaint à qui veut l’entendre qu’elle attend depuis une heure.  Elle parle fort. Elle devient très désagréable.  Lorsqu’on l’appelle enfin, les gens applaudissent… Je passe le temps en faisant des mots cachés. Seule activité que je parviens à faire dans une salle d’attente.  Le temps passe. Il est 10h30. La dame près de moi attend elle aussi depuis 9h00. Elle est appelée à 11h40. Je me dis que ce sera bientôt mon tour. J’en profite pour manger une barre tard car je commence à avoir faim. Et pour aller aux toilettes en espérant qu’on ne me nomme pas pendant mon absence. Certaines personnes dans la salle d’attente qui avaient rendez-vous à 10h30 commencent à se plaindre du temps d’attente qui est très long.

    A 13h30, c’est enfin mon tour. On applaudit. Mais je ne crois pas que ce soit pour les mêmes raisons que la dame du matin… j’espère.

    Je me dis que le médecin doit se sentir dépassé par tout ce retard. Alors je rentre souriante dans son bureau.  Il rentre, accompagné d’une jeune dame. J’imagine que c’est une stagiaire mais il ne l’a présente pas.

    Il regarde mon dossier et voit que c’est pour une lipectomie. Il me demande de lui montrer mon ventre, J’enlève ma jupe. Il dit que mon ventre est vraiment trop gros. Que ce sera une très grosse opération. Elle prendra beaucoup de temps. Il dit qu’il se demande si l’acceptation du gouvernement inclut toute la durée de l’opération. Il lit à deux reprises la lettre. Il n’y a pas de précisions. Il me dit qu’il ne pourra pas me refaire le nombril. Il me regarde comme s’il espérait que je dise que je ne veux plus de l’opération. Je ne comprends pas son non-verbal. Je sens juste qu’il attend une réponse de moi. Je lui dis que c'est bien. Comme ça, ce sera moins long pour lui.  Je lui dis que sur Internet, pourtant, on voit qu’ils refont le nombril. Il me dit que le mien est trop étiré et n’est plus à sa place. Ils le refont sur les petits ventres.  Je lui réponds que je me ferais faire un tatou alors.

    Il me dit qu’il ne peut pas m’opérer maintenant, il faudra attendre que je maigrisse. Pourtant, au rendez-vous précédent, lorsque je lui ai demandé si on pouvait m’opérer maintenant, il m’avait répondu que cela dépendait de la réponse de la régie de la santé. Il m’a dit qu’il allait en parler le lendemain avec la chirurgienne pour la sleeve et ensemble, ils verront ce qui convient le mieux pour moi.  De toute façon, il a une liste d’attente de 2 ans pour l’opération… Toute cette discussion pour rien car il est certain que je vais me faire opérer pour la sleeve le plus rapidement possible. Je lui ai dit que j’avais cependant peur de ne pas avoir de suffisamment de nutriments (je ne me rappelle plus du terme exact) dans mon corps après la sleeve pour pouvoir subir l’opération. Je sais que si on a moins de 30% de nutriments on ne peut subir d’opération et j’en ai présentement 36%. Ce qui est assez pas…  Pourtant, j’ai une bonne alimentation, très complète.  Ce manque de nutriment est peut-être en lien avec les protéines dans mes urines. Au lieu que ce soit mon corps qui les absorbe, elles fuient dans mes urines, (C’est mon interprétation personnelle, il n’y a rien de scientifique dans cela. Je devrais vérifier auprès du médecin. Je trouve dommage que mon neurologue ne m’a demandé de repasser des tests qu’en décembre prochain seulement. Cela ne semblait pas l’inquiéter…) J’ai quitté le chirurgien en vérifiant si c’est bien lui qui allait m’appeler lorsque viendra le temps de me faire opérer et il a acquiescé.  J’ai quitté son bureau en étant très déçue…

     

    Jeudi soir, en rentrant chez moi j’avais un message sur mon répondeur disant que j’avais un rendez-vous jeudi prochain, 26 septembre à 10h00 avec la chirurgienne pour la sleeve.  J’essaie de ne pas me créer trop d’attentes mais j’espère que je subirai bientôt l’opération…  


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  • Il m’est difficile de poursuivre le témoignage sur ma vie maritale car elle fût très pénible. J’y ai vécu beaucoup d’harcèlement psychologique lié à mon poids. Comment se fait-il qu’une femme intelligente, instruite et bien entourée peut accepter l’inacceptable. C’est certain, j’ai souvent fait des colères, et parfois de très grosses colères. Je l’ai quitté à de multiples occasions mais il n’avait qu’à me dire qu’il m’aimait et que nous deux, c’est pour la vie pour que je reprenne la vie commune en espérant que nous allons enfin vivre une belle relation. Le pire dans tout cela, c’est que l’harcèlement psychologique que je subissais sur mon poids me mettait en doute sur ces intentions. Je le croyais lorsqu’il me disait qu’il m’aimait. Il m’expliquait qu’il n’avait jamais connu de femme ronde et il trouvait cela difficile. Et je le croyais, ou je voulais le croire... J’espérais tellement qu’un moment donner un déclic se fasse et qu’il comprenne que ces comportements étaient inappropriés. Le pire dans tout cela, c’est qu’à chaque fois que je le quittais cela aggravait la situation car  j’allais me réfugier chez mes parents et là, je me gavais pour panser mes blessures. Il faut dire que je ne disais pas à mes parents que je venais de quitter mon mari. Je disais que je venais faire leur rendre visite. Je gardais tout pour moi. Je savais bien ce qu’ils allaient me dire et je ne voulais pas les entendre parler contre mon mari car au fond de moi, je savais bien que j’allais reprendre avec lui.

     

    Je vais vous raconter certains de ces évènements qui m’ont blessé et qui ont détruit notre mariage. Je vous demanderais de ne pas juger. Je sais qu’il peut être difficile de comprendre que j’ai subi cela aussi longtemps mais la violence conjugale est un mal insidieux, qui fait son apparition tranquillement, sournoisement, sous de bonnes intentions au début et qui s’intensifie avec le temps.  Elle devient de plus en plus intense et elle fait qu’on doute continuellement de nous. Au début, on veut réparer la situation en lui disant qu’on est désolée de l’avoir déçu et, je dois l’admettre, dans l’espoir que lui aussi s’excuse et demande pardon. Je lui ai donc fait des gentillesses. Je lui ai écrit des mots doux. Je lui ai acheté des petits cadeaux. Je me suis habillée en marocaine pour lui plaire. Je lui ai préparé de bons repas. Au début, cela fonctionnait mais par la suite il continuait à bouder au point qu’au bout de deux ou trois jours, n’en tenant plus je finissais l’épisode par une grosse colère et je faisais mes valises. Il ne voulait plus me parler, très bien mais moi, je ne pouvais plus subir cela.

     

    Heureusement, que plusieurs années plus tard, lorsque j’ai travaillé dans une maison d’hébergement pour femme victime de violence conjugale, j’ai compris que le boudage était aussi une forme de violence.  Cela veut dire, tu ne t’es pas bien comporté comme je le veux. Je te punis pour que la prochaine fois, tu le fasses pas.

     

    Alors, je vais vous décrire mes événements sans ordre chronologique, comme ils me viennent tout simplement.

     

    Après notre mariage, il a été visité sa famille pour leur annoncer la grande nouvelle. Je fus très heureuse de le revoir mais ces 3 semaines d’absence l’avait changé ou la vie de couple me  permettait de le voir sous son vrai jour. Lorsqu’il m’a fait le récit de son voyage, je ne comprenais pas qu’il avait passé 2 semaines en Espagne avant de se rendre au Maroc. Il s’était fait des amis et il avait profité de leur présence. Il avait peur de parler à ses parents. Il avait pris des photos de ses amis espagnols. Un garçon et deux filles. J’ai eu un pincement au cœur. J’avoue que je me suis senti jalouse mais je ne lui ai rien dit. Il avait pris des photos de monuments pour que je puisse voir les belles sculptures. Il me dit combien je lui ai manqué. Alors, je n’avais pas de raison d’être jalouse. Il m’expliqua que son père et son oncle lui ont montré des films montrant combien les américains étaient des personnes sans principes moraux. Mais lorsqu’il disait cela, je sentais qu’il semblait y croire ou qu’il voulait me le faire croire. Je lui ai dit crois-tu vraiment cela. Crois-tu que je suis ainsi. Naturellement, il ne croyait pas que j’étais une personne sans principe. Au contraire, en me prenant le menton, en m’embrassant tout tendrement, il me disait que « Tu es comme un poussin dans l’œuf tout blanc ». Petite phrase si mignonne mais il venait, en d’autres mot, me traiter d’innocente  et qui servait surtout à me faire savoir que je ne connaissais rien à la vraie vie…  Petite phrase qu’il répétait avec de moins en moins de douceur au cours des ans. Mon Dieu, combien il était habile à dire des choses méchantes avec son air si innocent. Dès que je lui en faisais le reproche, il niait et disait que c’était moi qui interprétais mal ce qu’il avait dit. Il était une vraie anguille, difficile à attraper. C’est ainsi que son désir de me diminuer commença.

     


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