• Tout est pour le mieux...

    Le mariage s’en vient à grand pas. Mon fiancé et moi allons à Montréal pour réserver une place à la mosquée de Ville St-Laurent. Son ami marocain nous accueille gentiment à son appartement. Ensuite, ils vont tous les deux rencontrer l’iman. Il revient en me disant qu’on pourra se marier dans deux semaines. C’est encore plus rapide que ce que j’avais prévu. Nous mangeons avec son copain marocain et sa femme, nous passons la soirée avec eux. Tous les deux parlent marocains ensembles. J’ai toujours trouvé impoli de voir les marocains parler ainsi entre eux alors qu’il y a des québécois dans la pièce. Mon mari finit par me faire comprendre que c’est vraiment un plaisir pour lui de pouvoir parler dans sa langue. Il a l’impression d’être au Maroc. Comment le lui reprocher. Ça le rend heureux. Donc la soirée est assez animée. Tout à coup, son ami sort un petit miroir et y met de la petite poudre blanche. Je suis vraiment surprise. C’est la première voit que je vois cela mais je devine bien que c’est de la cocaïne. Il nous en offre une ligne. Je réalise que je ne sais même pas si Simohamed prend de la drogue ou non, Il ne fume pas, ne bois pas d’alcool. J’ai pris pour acquis qu’il ne prend pas de drogue mais j’attends avec appréhension sa réponse. Il refuse. Quel soulagement! Je refuse à mon tour. Heureusement, son ami n’insiste pas. Vers les 23 heures, il nous remet des couvertures car nous allons coucher ici.  On place les couvertures sur le divan. On se couche collé-collé car c’est vraiment étroit pour deux personnes. Nous parlons mariage. C’est alors qu’il me demande si je prévois maigrir car il n’a pas l’habitude d’être avec une fille ronde et il trouve cela difficile. Dans toute mon innocence, je lui dis que c’est certain que je vais maigrir. J’ai déjà perdu près de 75 livres. Il m’en reste une quarantaine à perdre pour avoir un poids santé. Je ne vois pas pourquoi je n’y arriverais pas. Je n’avais pas évalué, ni vérifié jusqu’à quel point mon poids avait de l’importance pour lui. Il veut que je maigrisse, je veux maigrir. Alors tout est pour le mieux…

     

    Dans la semaine qui suit, je me dépêche à faire toutes les bijouteries de Trois-Rivières pour lui trouver un jonc en or. Je sais que pour lui, c’est important d’avoir un jonc à plus de 10 k. Il semblerait qu’au Maroc les bijoux sont généralement à 18k. Alors je fais tous les bijouteries pour trouver une alliance de 14k, pas trop dispendieuse car nous vivons de mon prêt et bourse… La dernière boutique que je visite m’impressionne. Je dois sonner à la porte pour pouvoir y entrer. C’est la première fois que je vois cela. Je me dis que les bijoux doivent vraiment y être dispendieux. J’ai le goût de rebrousser cela mais je me dis, on ne sait jamais, je vais peut-être trouver ce que je recherche.

     

    Je sonne. Un déclic se fait entendre. Je pousse la porte et j’entre timidement. La boutique est très petite. Les bijoux sont sous les comptoir-vitrés. La dame derrière la caisse me demande avec gentillesse si elle peut m’aider. J’ai l’impression de dégager la pauvreté et l’ignorance. Mais sa gentillesse me donne le courage de lui dire que je recherche un jonc pour homme, 14 k. Le propriétaire sort de son bureau dans l’arrière-pièce. Il me dit que l’or 14k est plus fragile que le 10k. Surtout pour une alliance. Je lui explique que mon fiancé préfère du 14k. Il me montre les alliances qu’il a. Enfin, il y a un jonc de 14k et il coûte 180$ dollars canadiens. C’est le moins cher que j’ai vu. Il est tout simple, sobre et élégant. Je le trouve parfait et je peux le payer. Alors tout est pour le mieux.

     

    Maintenant, qu’est ce que je vais mettre pour mon mariage. Comme je ne veux pas en parler à ma famille vu la panique générale lors de l’annonce de la demande en mariage, je tente de me débrouiller seule. Je n’ai personne à qui parler de ma situation. J’ai une copine à l’université mais au fond de moi, je sais que c’est un projet un peu fou et je suis gênée d’en parler à qui que ce soit. Vu que je n’ai pas beaucoup d’argent, je dois regarder dans les vêtements que j’ai pour trouver quelque chose qui pourrait convenir. Mon choix s’arrête sur un petit ensemble rose que ma mère m’a fait. Il me va bien au teint et il fait « propre ». Mais je n’ai pas de blouse qui convient.  Je fais plusieurs boutiques pour trouver une blouse blanche, pas trop dispendieuse. J’en trouve enfin une au Zellers. Le tissu est léger, en nylon semi-transparent. Le collet monte un peu dans le cou et un ruban que je noue en boucle vient y ajouter une touche féminine quoi qu’un peu sévère. Elle coûte 27 dollars. Je la trouve dispendieuse mais c’est la seule qui convient. J’ai les sous. Alors tout est pour le mieux.

     

    Je suis prête pour le mariage. J’attends avec fébrilité le dimanche 2 décembre 1984. Simohamed cherche de son côté quelqu’un qui pourrait nous reconduire à Montréal car on ne peut aller à la mosquée en autobus… Il trouve un ami québécois qui accepte de nous y conduire. Il y va de toute façon pour retrouver sa copine. Samedi matin, en écoutant la radio. J’entends qu’il neigera dimanche. Pas d’accumulation importante cependant. Je réalise que mon manteau d’hiver de l’an passé est maintenant trop grand. Je décide d’aller m’acheter un manteau d’hiver pas trop dispendieux. Je vais dans un nouveau magasin qui vend à prix modique. C’est style entrepôt. Pas de décoration, certains vêtements sont suspendus, d’autres sont dans des grosses boites. Je trouve les manteaux d’hiver. Il n’y en a pas pour taille forte. J’essayais donc un manteau 16 ans… qui sait? Il est noir, de ligne princesse. Je le trouve joli, il coûte 64$. Je l’essaye en me disant qu’il sera trop petit. Mais non, il me va bien et je suis vraiment heureuse de voir que je porte un vêtement dans les grandeurs normales. Je me trouve belle dedans. Je le prends. Alors tout est pour le mieux.

     

    Le grand jour arrive. Simohamed a passé la nuit chez un ami car on ne doit pas la passer ensemble vu qu’on se marie. Je me lève vers les 7 heures, je déjeune tranquillement. Vers les 8h00, ma sœur Liette me téléphone. Jamais elle ne me téléphone le dimanche matin. Mais ce matin-là, elle avait le goût de prendre de mes nouvelles. De savoir comment j’allais. J’aimerais bien lui dire que je me marie en fin de matinée mais je me retiens. J’ai peur qu’elle tente de me décourager. J’ai peur de la décevoir ainsi que toute ma famille. alors je ne dis rien. Je me prépare pour le grand jour. Je me maquille. Je m’habille et je me trouve jolie. Je suis heureuse. Simohamed  arrive chez moi avec notre « conducteur ». Un gentil garçon, très volubile. Je le trouve sympathique et je me sens à l’aise avec lui malgré que je ne le connaisse pas. Je trouve Simohamed très beau dans ses vêtements. Son habit lui va bien. Il est rasé de près. Je le trouve si séduisant lorsqu’il est rasé de près et parfumé. Son ami nous conduit à Montréal chez le copain marocain. On arrive vers 10h30. On sonne. Le copain vient nous ouvrir. Il est encore tout endormi, il a l’air vraiment « magané » On dirait qu’il a pris une brosse la veille. Simohamed lui demande comment il se fait qu’il ne soit pas près. Le mariage est pour 11 heures. « Tu devais me confirmer si j’y allais ou non », lui répondit-il. C’était lui notre témoin. Simohamed appelle son cousin qui vient juste d’arriver du Maroc après avoir réussi à convaincre son père de lui remettre son passeport. Il arrive enfin, accompagné de sa femme. Une gentille québécoise. Mais ce cher cousin n’avait pas encore déjeuné. Il ne pouvait rien faire avec le ventre vide. Il a pris le temps de bien manger. C’est la première fois que je voyais Simohamed aussi nerveux, lui qui est toujours en retard et fait attendre tout le monde. Il a alors téléphoné à l’iman pour lui dire que nous ne pourrons pas arriver à l’heure. Ce dernier répond qu’il nous attend jusqu’à midi. Nous sommes arrivés à 12h05. Heureusement, l’iman était toujours là. En sortant de l’auto, Simohamed m’a remis un joli bouquet de fleurs. Je n’avais vraiment pas pensé aux fleurs. Je suis très contente qu’il y ait pensé.

     

    Nous entrons dans la mosquée. Nous enlevons nos souliers dans l’entrée. Je croyais que la cérémonie aurait lieu dans la salle des prières. Mais non, on nous conduit dans un tout petit bureau. Des tonnes de documents s’empilent sur les meubles et sur les étagères. Même le bureau de l’imam est plein de dossiers. On s’assoie en face de lui. Son cousin marocain est présent avec sa femme et notre ami conducteur. L’imam demande qui sont les témoins. Le cousin dit qu’il est le témoin. Mais il faut deux témoins musulmans. Heureusement, le concierge de la mosquée balaye encore la grande salle. Il sera notre deuxième témoin.

     

    L’imam parle en arabe et Simohamed m’en fait la traduction. Il m’explique qu’on doit dire trois fois « oui » lorsque viendra le temps. L’imam fait une lecture en arabe. Je ne comprends rien de ce qu’il dit. Je suis anxieuse. J’ai de la difficulté à me sentir heureuse. Je suis déçue de voir que cela se passe dans un bureau délabrée, sans ma famille. Je me sens seule, entourée d’étrangers. Je regarde l’imam, j’ai peur de ne pas bien faire les choses. J’entends Simohamed dire ces trois oui en arabe. C’est mon tour. L’imam lit un texte et je dis un premier oui, un deuxième oui. Une dame se pointe dans l’embrasure de la porte. Elle parle à l’imam en arabe. Lorsqu’il a terminé sa discussion, il se retourne vers nous. Nous échangeons nos alliances. Je n’ose pas dire que je n’ai dit que 2 fois oui. Tout se passe vite. Simohamed m’enfile ma bague de fiançailles au doigt car il n’a pas les moyens de m’acheter un jonc. Moi, je lui glisse le joli jonc recherché avec tant d’application. Nous signons les registres. Nous sommes officiellement mari et femme. L’imam demande alors qu’on lui donne 45 dollars, prix de la célébration. Simohamed lui dit qu’il croyait que cela était gratuit. Il n’a pas ce montant-là sur lui. L’imam lui dit qu’il n’aura qu’à venir le payer une autre fois, chose que Simohamed ne fera pas malgré que je le lui aie rappelé. Nous sortons de la Mosquée et mon mari m’embrasse avec passion. Là, je me sens heureuse. Et tout est pour le mieux.

     

    Nous allons tous nous promener au Mont-Royal. Nous marchons dans ce beau décor. main dans la main. Le temps est à la pluie, une petite brume couvre les alentours ce qui donne une ambiance calfeutrée et très romantique. Je suis tellement heureuse. Je souris  tellement que j’en ai mal aux joues. C’est une journée exceptionnelle. Je suis remplie d’amour pour l’homme que j’aime. Alors tout est pour le mieux.

     

    Après notre promenade en montagne, nous allons dans un café. Nous prenons tous un breuvage chaud ainsi qu’un gâteau au fromage.  La femme de son cousin me demande de la suivre dans les toilettes. Elle en profite pour m’expliquer qu’elle et son mari sont en froid depuis le départ de la mosquée. En conduisant jusqu’à la montagne, elle a fait un mouvement un peu brusque et il a renversé du lait sur lui alors qu’il buvait un berlingot de lait. Depuis ce temps, il boude. Je n’en reviens pas qu’il se comporte ainsi alors que c’est notre mariage, une journée de joie et d’amour. Je ne trouve vraiment égoïste et immature pour agir ainsi et nuire à l’atmosphère du mariage. Je me dis comment peut-il aimé sa femme et la bouder ainsi. Il a été retenu six mois au Maroc. Il vient d’arriver et il se permet d’agir comme un enfant gâté au lieu de profiter de cette journée pour avoir des comportements amoureux avec sa femme. Par la suite, j’ai toujours eu une antipathie pour lui.  Je profite de l’isolement des toilettes pour vérifier combien j’ai d’argent car je viens de réaliser qu’il faut payer cette collation à nos invités. On n’avait pas pensé à cela. À vrai dire, on n’avait pensé à rien. Je demande l’addition. C’est vingt dollars. J’ai juste ce qu’il faut pour payer les consommations de tout le monde. On se quitte avec des embrassades. Notre conducteur va rejoindre sa copine. Nous allons retourner à Trois-Rivières en autobus mais je ne sais pas où Simohamed a pris l’argent pour l’autobus. C’est probablement son ami qui le lui a prêté.  Le lendemain, j’ai des cours qui m’attendent. En s’en allant au terminus d’autobus, mon  cher époux me dit qu’il aimerait demeurer à Montréal, ce soir, pour pouvoir faire des achats le lendemain, je m’en irais donc seule à Trois-Rivières. Je suis chavirée d’entendre cela.  Je lui réponds : «  Tu veux que je retourne seule à Trois-Rivières. C’est cela que tu veux pour notre nuit de noces… » « Non, non. Oublie ça, j’ai rien dit » me répond-il.

     

    Nous montons dans l’autobus, la nuit est déjà tombée. Il me prend la main pendant le trajet. Je suis fatiguée et je me sens triste. Je viens de réaliser… que tout n’est pas pour le mieux.

     

     

     

     

     

    « Petite déception...Un peu d'humour... »

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  • Commentaires

    1
    TSiram Profil de TSiram
    Vendredi 21 Juin 2013 à 09:21

    Cette suite est très bien narrée et une sorte de suspense plane sur le devenir... très intéressant comme lecture.

    Bonne fin de semaine,
    T. Siram

    2
    doucejas Profil de doucejas
    Vendredi 21 Juin 2013 à 12:48

    @TSiram

    Merci pour ton commentaire...  La suite dans 2 semaines environ. Avec moi, c'est toujours un peu long entre mes articles. désolée mais lorsque j'écris, je dois me sentir dedans. Il faut dire que cela fait remonter des souvenirs pas toujours agréables...

    Bonne journée!

    3
    Dimanche 23 Juin 2013 à 20:18

    Je passe juste pour te souhaiter une bonne semaine et reviendrai lire la suite de ton blog.

    Bises

    4
    Dimanche 23 Juin 2013 à 22:24

    Merci de votre passage dans mon petit monde

    Pffff bouder pour un peu de lait mon Dieu quelle connerie

    a++

    5
    Lundi 24 Juin 2013 à 08:34

    Toujours bien racontée, c'est plaisant à lire.
    Bonne semaine

    6
    doucejas Profil de doucejas
    Lundi 24 Juin 2013 à 16:02

    @pascal 4

    J'espère qu'en vieillissant, il est devenu plus mature...

    7
    Lundi 24 Juin 2013 à 21:04
    Je viens de lire la suite de ton histoire qui me plonge dans l'esprit d'un roman à suspense...Tu pourrais dévier parfois ton récit dans l'imaginaire pour ensuite revenir dans la réalité... Tu écris très bien et c'est un régal que de te lire. Bises
    8
    doucejas Profil de doucejas
    Mardi 25 Juin 2013 à 01:31

    @yvesd

    Merci pour ton commentaire. Je trouve moi aussi que mon écrit relate peut-être trop les faits mais je ne me sentirais pas honnête de l'embellir en brodant autour. Il faut dire qu'on recule en 1984... mes souvenirs ne sont plus aussi précis. Je fais attention pour ne pas mettre des inforations erronées. Mais je vais réfléchir à ton conseil et voir ce que je peux en faire mais mes articles risquent d'être plus long à écrire... un par mois peut-être.

    Bises

    9
    Mardi 25 Juin 2013 à 20:56

    Coucou, tu peux faire deux récits;l'un autobiographique et l'autre plus romancé à partir d'évènements vécus .

     Continue à écrire de toute façon!!

    bises

    10
    Julie Pietri Profil de Julie Pietri
    Mercredi 26 Juin 2013 à 20:40

    Bonjour Doucejas,

    Comme d'habitude, je lis et j'attends la suite, un peu avec une pointe d'anxiété que tes tournures idiomatiques adoucissent cependant, et c'est tant mieux. J'aime beaucoup ces petites différences linguistiques qui rendent la lecture un peu plus exotique. Bonne soirée.

    11
    doucejas Profil de doucejas
    Jeudi 27 Juin 2013 à 03:13

    @bicar 10

    Je me suis permise de glisser quelques expressions québécoises en me disant que si cela est difficile de compréhension, on pourra toujours m'en demander la signification. Bonne nuit!

    12
    Jeudi 27 Juin 2013 à 11:56

    Bonjour! j'ai hâte de lire la suite... même si une pointe d'inquiétude persiste!!!!

    13
    Jeudi 27 Juin 2013 à 21:31

    Bonsoir!

    Mon fils est de retour à la maison. Il vient de m'apprendre que sa formation sur les activités physiques adaptées (apa) a été créée au Canada...

    C'est à côté de chez toi !

    bises et merci pour tes mots

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    14
    doucejas Profil de doucejas
    Vendredi 28 Juin 2013 à 02:01

    Oui, le Canada est bien mon pays... Vu qu'il est composé de plusieurs provinces et territoires, il serait intéressant de savoir de quelle province ou ville cette approche est issue.

    Je te remercie pour tes informations.

    bises et bonne soirée!

    15
    cachotine
    Samedi 29 Juin 2013 à 18:34

    je prends beaucoup de plaisir à te lire .Vivement la suite même si des ombres se profilent déjà un peu .Bisoux

    16
    doucejas Profil de doucejas
    Samedi 29 Juin 2013 à 23:06

    @ Zyla  @cachotine 


    Merci pour vos commentaires. Cela m'encourage à poursuivre...


    Bonne soirée! bises

    17
    Monâme Profil de Monâme
    Lundi 1er Juillet 2013 à 15:40

    ben j attends aussi la suite ... sourire ..... inquiète de la tournure des choses .... tu vois que tu sais nous emporter dans ton histoire de vie 

    18
    /pascal/ Profil de /pascal/
    Mardi 23 Juillet 2013 à 19:21

    pascal

                                            bonsoir gros bisous

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